(Paris) La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a été libérée de prison, a appris l’AFP auprès de son entourage.

« Elle est libre mais on ne sait rien de son statut », souligne un de ses proches sous couvert d’anonymat.

Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme leviers de négociation.

L’Iran, sous sanctions internationales, et les grandes puissances essaient de ressusciter un accord international conclu en 2015 qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de Téhéran, accusé, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l’arme atomique.

Des pays comme la France, dont sept ressortissants étaient jusqu’ici détenus en Iran, n’hésitent plus à accuser Téhéran d’en faire des « otages d’État ».

Téhéran a fait valoir que tous les étrangers sont détenus en vertu des lois intérieures de l’Iran et s’est dit prêt à des échanges de prisonniers.

Outre Fariba Adelkhah, le Français Benjamin Brière a été arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour espionnage.

Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés en mai alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran.

Plus récemment, c’est l’identité du Franco-irlandais Bernard Phelan, détenu dans une prison iranienne depuis octobre, qui a été rendue publique.

Le régime iranien est confronté à d’importantes manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, détenue pour infraction au code vestimentaire.

Le nom des deux autres ressortissants français emprisonnés n’est pas connu.

Fin décembre, le ministère français des Affaires étrangères avait assuré que la mobilisation des autorités françaises pour faire libérer les sept ressortissants restait « totale ».