(Kaboul) L’attentat suicide commis vendredi dans un centre de formation pour étudiants à Kaboul a fait au moins 43 morts, selon un nouveau bilan communiqué lundi par la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua).

« Quarante-trois morts. 83 blessés. Des jeunes femmes et des filles sont les principales victimes », a tweeté la mission, qui s’attend à voir le nombre de victimes augmenter.

Vendredi, un attentat suicide a été perpétré dans un centre de formation préparant aux examens universitaires, situé dans un quartier de la capitale abritant la minorité chiite hazara.  

Les filles ont été les principales victimes de l’attentat qui n’a pour l’heure pas été revendiqué.  

Selon les autorités talibanes, le bilan est de 25 personnes mortes et 33 blessées dans cette attaque.  

Vendredi, des manifestations sporadiques, menées par des femmes, ont eu lieu à Kaboul et dans d’autres villes pour dénoncer l’attentat. Ces initiatives ont immédiatement été étouffées par les forces talibanes qui ont tiré en l’air à plusieurs reprises pour les disperser.

L’éducation des filles est une question extrêmement sensible en Afghanistan, pays à majorité sunnite. Les talibans ont interdit l’enseignement secondaire (collège et lycée) aux filles. Les étudiantes sont en revanche admises à l’université, mais leur nombre devrait se réduire avec les années, faute d’avoir été au collège et lycée.

Par ailleurs, les talibans considèrent la communauté hazara comme des païens, et les groupes de défense des droits de la personne les ont souvent accusés de les prendre pour cible.

La branche régionale du groupe djihadiste État islamique, l’EI-K, qui par le passé a également revendiqué plusieurs attaques contre les Hazaras, considère ces derniers comme hérétiques et s’oppose aussi à l’éducation des filles.