(Ramallah) La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a rencontré jeudi à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien Mahmoud Abbas qui a dénoncé les « agissements israéliens unilatéraux », a indiqué le bureau de ce dernier.

Il s’agit de la plus importante rencontre à ce niveau entre Palestiniens et responsables américains depuis des années.

Lors de cette rencontre, M. Abbas a appelé l’administration américaine à agir pour mettre fin aux « agissements israéliens unilatéraux » qui selon lui mettent en danger « la solution à deux États » israélien et palestinien.

Selon son bureau, il a notamment évoqué « l’expulsion » de Palestiniens à Jérusalem-Est, partie de la Ville Sainte occupée depuis 1967 puis annexée par Israël, et la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie.  

Les relations entre les États-Unis et l’Autorité palestinienne se sont détériorées sous l’administration de Donald Trump, notamment après que ce dernier a reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël.

Depuis la prise de fonctions de son successeur Joe Biden, des contacts ont été établis entre des officiels américains et le président palestinien.

Des experts estiment que l’administration Biden veut renforcer l’Autorité palestinienne comme rempart contre les islamistes du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza et sont considérés comme une organisation terroriste par Israël et de nombreux pays occidentaux.  

Mme Pelosi, à la tête d’une délégation du parti démocrate, a rencontré cette semaine de hauts responsables israéliens, dont le premier ministre Naftali Bennett jeudi qui l’a remerciée pour son « soutien permanent à Israël ».  

« Nous réaffirmons de façon répétée l’engagement de l’Amérique à une solution à deux États juste et viable qui renforce la stabilité et la sécurité pour Israël, les Palestiniens et leurs voisins », a indiqué la responsable américaine, selon un communiqué de son bureau.

Le gouvernement israélien dit de son côté vouloir discuter des moyens « d’améliorer » le niveau de vie des Palestiniens, sans toutefois chercher à se lancer dans de nouvelles négociations de paix, au point mort depuis 2014, d’autant que M. Bennett s’oppose à la création d’un État palestinien.