Six mois après la chute de Kaboul, la vie est dure pour le peuple afghan. Certes, la sécurité s'est généralement améliorée avec la fin des combats sur le terrain. Mais le caractère oppressif du régime des talibans ne se dément pas et la situation humanitaire frôle la catastrophe.

L’économie est en chute libre…

PHOTO MOHD RASFAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une femme mendie auprès d'enfants couchés au sol dans un marché de Kaboul lors d'une froide journée de janvier, il y a trois semaines

Le produit national brut s’est contracté de 40 % en six mois.

Et ce, même si la production d’opium a augmenté…

PHOTO BULENT KILIC, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Afghans tout sourire rassemblés autour de sacs contenant héroïne et haschisch dans un « marché de la drogue » à l'extérieur de Kandahar, l'automne dernier

Les opiacés ont rapporté 2,7 milliards US (3,4 milliards CAN) au pays en 2021, soit une augmentation de 50 %.

La situation humanitaire frôle la catastrophe…

  • Des Afghans se pressent pour recevoir du pain distribué à Kaboul, le 31 janvier dernier.

    PHOTO ALI KHARA, ARCHIVES REUTERS

    Des Afghans se pressent pour recevoir du pain distribué à Kaboul, le 31 janvier dernier.

  • Une infirmière pèse un enfant dans une clinique temporaire mise sur pied par l'organisation Vision mondiale pour traiter les enfants souffrant de malnutrition, près de Hérat, le 16 décembre dernier.

    PHOTO MSTYSLAV CHERNOV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

    Une infirmière pèse un enfant dans une clinique temporaire mise sur pied par l'organisation Vision mondiale pour traiter les enfants souffrant de malnutrition, près de Hérat, le 16 décembre dernier.

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Quelque 24 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, soit 33 % de plus qu’en 2021, c’est près de 60 % des Afghans.

La faim fait des ravages…

Un enfant en bas âge sur deux souffre de malnutrition sévère.

Daech reprend du poil de la bête…

  • Intérieur d'une mosquée de Kunduz fréquentée par les membres d'une minorité religieuse après un attentat ayant fait plusieurs victimes, le 8 octobre dernier

    PHOTO ABDULLAH SAHIL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

    Intérieur d'une mosquée de Kunduz fréquentée par les membres d'une minorité religieuse après un attentat ayant fait plusieurs victimes, le 8 octobre dernier

  • Un combattant taliban monte la garde sur le toit d'une université à Mehtarlâm, non loin de Jalalabad, le 2 février.

    PHOTO MOHD RASFAN, AGENCE FRANCE-PRESSE

    Un combattant taliban monte la garde sur le toit d'une université à Mehtarlâm, non loin de Jalalabad, le 2 février.

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Le groupe État islamique (Daech) est responsable de 152 attaques depuis la prise de pouvoir des talibans à la fin 2021, soit cinq fois plus que pendant la même période l’année précédente.

Cela dit, la sécurité s’est considérablement améliorée pour les civils…

On recense :

  • 98 % moins d'affrontements armés,
  • 99 % moins de bombardements aériens,
  • 91 % moins d’explosions de bombes improvisées,
  • 51 % moins d’assassinats.

Mais pas autant pour les anciens membres des forces de sécurité et ceux qui ont collaboré avec les pays de l’OTAN.

100 : c’est le nombre de rapports crédibles d’exécutions arbitraires compilés par les Nations unies. Les deux tiers sont attribués aux talibans et le tiers à Daech.

  • Les corps de criminels allégués exhibés par les talibans près de Hérat, l'automne dernier

    PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    Les corps de criminels allégués exhibés par les talibans près de Hérat, l'automne dernier

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Les journalistes et les acteurs de la société civile sont eux aussi vulnérables.

10 acteurs de la société civile, dont 2 journalistes, ont été assassinés (3 meurtres sont attribués aux talibans).

44 ont été arrêtés, battus et détenus (42 par les talibans).

  • Des journalistes réagissent à l'approche de talibans alors qu'ils tentent de couvrir une manifestation, le 28 décembre dernier, à Kaboul.

    PHOTO MOHD RASFAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    Des journalistes réagissent à l'approche de talibans alors qu'ils tentent de couvrir une manifestation, le 28 décembre dernier, à Kaboul.

  • Des journalistes du quotidien Etilaatroz après avoir été détenus et battus par des talibans, le 8 septembre dernier, pour avoir couvert des manifestations antitalibanes

    PHOTO WAKIL KOHSAR, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    Des journalistes du quotidien Etilaatroz après avoir été détenus et battus par des talibans, le 8 septembre dernier, pour avoir couvert des manifestations antitalibanes

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Source : rapport du secrétaire général des Nations unies sur l’Afghanistan présenté au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale, 28 janvier 2022