(Damas) La défense antiaérienne syrienne a été activée contre une « agression israélienne » à Damas en Syrie, a indiqué mardi soir l’agence officielle syrienne Sana.  

Les avions israéliens sont arrivés en provenance de « l’espace aérien libanais », a indiqué Sana, qui avait d’abord signalé « des explosions à Damas ».  

L’agence n’a pas fait état de dégâts ou de morts.  

De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de « violentes explosions ayant retenti à Damas et autour de la ville, suite à des frappes israéliennes sur des positions militaires » de l’armée syrienne.

Les frappes ont visé un secteur « à proximité de l’aéroport international de Damas ainsi qu’un bataillon de l’armée de l’air syrienne dans la région de Doumair », située à une cinquantaine de kilomètres de Damas, où « des explosions ont eu lieu dans des dépôts d’armes », a précisé l’OSDH.

Selon l’Observatoire, « des frappes ont également eu lieu dans le sud de la province de Homs » (centre) tandis que « des explosions ont retenti dans les provinces de Hama et Lattaquié ».  

« Les frappes ont entraîné des pertes humaines à Homs, où des équipes de secours ont été dépêchées sur les sites ciblés », a ajouté l’Observatoire, sans fournir un bilan précis.  

« Il s’agit des premières frappes israéliennes en Syrie depuis la récente guerre à Gaza » entre Israël et le groupe palestinien Hamas, a indiqué, par ailleurs, à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.  

L’armée israélienne, qui revendique rarement ses frappes en Syrie, a indiqué à l’AFP ne pas commenter « des informations en provenance de l’étranger ».   

Depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, Israël a mené des centaines de frappes en territoire syrien, ciblant des positions du régime Assad, mais aussi celles des forces iraniennes et du mouvement libanais du Hezbollah, grands alliés du pouvoir syrien.

Israël affirme régulièrement qu’il ne permettra pas à la Syrie de devenir la tête de pont des forces de la République islamique d’Iran, pays ennemi de l’État hébreu.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie s’est complexifiée au fil des ans avec la multiplication des belligérants. Elle a fait près de 500 000 morts, selon l’OSDH.