(Bagdad) Un « drone piégé » s’est écrasé tôt samedi sur une base aérienne irakienne abritant des Américains, a indiqué l’armée irakienne, un mode opératoire déjà utilisé par les factions pro-Iran en Irak et ailleurs au Moyen-Orient.

De son côté, la coalition antidjihadistes emmenée par Washington en Irak a précisé que l’attaque — la quatrième en moins d’une semaine — n’avait fait « aucune victime » mais qu’« un hangar a(vait) été endommagé » sur la base aérienne d’Aïn al-Assad, dans l’ouest désertique de l’Irak.

Les pro-Iran, qui veulent en finir avec toute présence militaire étrangère en Irak, ont franchi un nouveau palier à la mi-avril avec une attaque spectaculaire.  

Un drone « chargé de TNT », selon les autorités kurdes, s’était alors écrasé sur le QG de la coalition antidjihadiste à l’aéroport international d’Erbil. La nouvelle avait provoqué un choc, car c’était la première fois que les autorités irakiennes rapportaient un tel mode opératoire.

« D’autres attaques ont toutefois eu lieu auparavant sur le sol irakien », affirme un responsable gouvernemental irakien à l’AFP. Et surtout, selon les Américains, les pro-Iran d’Irak et du Yémen ont déjà coordonné leurs efforts pour mener une telle attaque au-dessus d’un palais royal saoudien à Riyad. Le drone en question a été intercepté avant de frapper, a expliqué à l’AFP un haut gradé américain.

Depuis un an et demi, les pro-Iran — parfois sous des prête-noms, parfois sans revendication — tirent à intervalles réguliers des salves de roquettes ciblant les 2500 soldats américains toujours présents en Irak ainsi que l’ambassade des États-Unis à Bagdad.

Depuis dimanche, ils ont ainsi tiré deux roquettes sur la même base d’Aïn al-Assad, six autres sur une autre base aérienne, Balad, où des Américains entretiennent la flotte de F-16 irakiens, et enfin deux roquettes sur l’aéroport de Bagdad où sont également postés des soldats américains.

Face à ces projectiles qui ont déjà tué des Américains, des Britanniques et des Irakiens, les États-Unis ont installé des systèmes de défense C-RAM, des batteries antiaériennes, à Bagdad et Erbil.