(Ryad) La Grèce va prêter une batterie de missiles Patriot à l’Arabie saoudite pour protéger ses infrastructures énergétiques des attaques de rebelles houthis, ont annoncé mardi de hauts responsables grecs.

« Nous avons signé un accord pour le transfert d’une batterie Patriot en Arabie saoudite », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias lors d’une visite à Riyad avec son homologue de la Défense Nikos Panagiotopoulos.

Elle sera « déployée prochainement et opérationnelle sur le sol saoudien […] pour protéger des infrastructures énergétiques essentielles des menaces terroristes », a indiqué de son côté M.  Panagiotopoulos dans un communiqué distinct.

Les autorités saoudiennes n’ont fait aucun commentaire et on ignore de combien de Patriot elles disposent actuellement. Les États-Unis avaient annoncé en mai 2020 qu’ils retiraient quatre batteries antimissiles Patriot d’Arabie saoudite.  

Deux d’entre elles avaient été déployées en septembre 2019 après des attaques visant des installations pétrolières saoudiennes, qui avaient temporairement contraint le royaume à réduire de moitié sa production de brut et semé un vent de panique sur les marchés.  

Les houthis avaient revendiqué ces actes, mais Riyad et Washington avaient accusé l’Iran, qui avait pour sa part démenti.

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, est à la tête d’une coalition militaire qui appuie le gouvernement yéménite dans la guerre qu’il mène depuis 2014 contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran. Elle s’appuie beaucoup sur les Patriot pour intercepter les attaques quasi quotidiennes de missiles et de drones lancées par les rebelles.

Les houthis ont multiplié ces derniers mois leurs attaques de drones et de missiles contre des cibles saoudiennes, y compris pétrolières.