(Nations unies) Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi les États-Unis et l’Iran à travailler ensemble pour sortir de l’impasse actuelle sur l’accord nucléaire international conclu avec Téhéran, tout en indiquant ne pas s’attendre à une issue rapide.

La nouvelle administration démocrate de Joe Biden s’est déclarée prête à réengager les États-Unis dans l’accord, quitté en 2018 par Donald Trump, mais Washington et Téhéran attendent chacun de leur côté un premier pas de l’autre.

« Il y a tout un travail à faire », mais « je ne m’attends pas à une solution immédiate », a déclaré le chef de l’ONU, interrogé lors d’une conférence de presse sur l’éventualité qu’il mène une médiation pour sortir de l’impasse.

« Je crois que tout le monde, tous ceux qui ont souscrit au JCPoA (le nom de l’accord, NDLR) et les autres parties intéressées doivent travailler ensemble pour réduire les incertitudes, pour faire face aux difficultés et aux obstacles », a-t-il ajouté, sans répondre à la question d’une éventuelle médiation.

Il s’agit de « progressivement faire en sorte que les choses s’acheminent vers une situation où on puisse avoir un accord qui est essentiel pour la paix et la stabilité du Golfe et du monde entier », a expliqué Antonio Guterres.   

Conclu en 2015 pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, avec les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, « le JCPoA a été une grande victoire diplomatique et un élément essentiel pour la paix et la stabilisation du Golfe » et « nous regrettons que l’accord ait été mis en question », a-t-il aussi affirmé.

« C’est évident qu’il y a des difficultés et des obstacles, qu’il y a une complexité accrue parce que les États-Unis sont sortis (de l’accord) et ont pris des mesures additionnelles (de sanctions). En même temps, l’Iran a pris quelques mesures en matière de développement de ses capacités nucléaires », a-t-il rappelé.

En réponse à la sortie de l’accord par les États-Unis et l’imposition de sanctions américaines, l’Iran est revenu sur plusieurs de ses engagements nucléaires, assurant que ses mesures étaient réversibles.