(Berlin) La reprise par l’Iran de l’enrichissement d’uranium à hauteur de 20 % fait courir « un risque très important de prolifération » nucléaire et « sape davantage » l’accord international signé en 2015, ont déploré mercredi la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Pour ces trois pays signataires de l’accord de Vienne, « il n’y a pas de justification civile crédible » au nouveau désengagement annoncé cette semaine par l’Iran, selon un communiqué commun qui exhorte Téhéran à « immédiatement arrêter » cet enrichissement.

« Profondément préoccupés » par ce qu’ils considèrent comme « une violation manifeste » des obligations de l’Iran, Berlin, Londres et Paris soulignent que le processus engagé par le régime iranien « risque de remettre en cause l’opportunité vitale d’un retour à la diplomatie avec la future administration américaine » du démocrate Joe Biden.

L’Iran a repris ses activités d’enrichissement au taux pratiqué avant la signature de l’accord de 2015 par lequel il avait accepté de limiter sa capacité au taux de 3,67 %.  

En riposte au retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte et au rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran décidées en 2018 par le président Donald Trump, la République islamique s’est affranchie, à partir de 2019, de la plupart de ses engagements pris à Vienne.