(Washington) Les États-Unis ont annoncé mercredi la nomination d’une émissaire spéciale pour les femmes afghanes, une priorité affichée de l’administration américaine depuis que les talibans ont pris le contrôle du pays.

Rina Amiri, une Américaine née en Afghanistan qui avait travaillé dans l’administration de l’ex-président Barack Obama, sera l’émissaire spéciale du président Joe Biden pour les droits des femmes et des filles afghanes et les droits humains en Afghanistan, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

« En tant qu’émissaire spéciale, elle travaillera sur une série de dossiers d’une importance critique pour moi, pour l’administration américaine et pour la sécurité nationale des États-Unis : les droits humains et les libertés fondamentales des femmes, des filles et des autres populations à risque dans toute leur diversité », a-t-il précisé dans un communiqué.

Près de six mois après le retrait américain d’Afghanistan, M. Blinken a rappelé que les États-Unis souhaitaient « un Afghanistan pacifié, stable et sûr, où tous les Afghans peuvent s’épanouir ».

En quête de reconnaissance internationale, les talibans se sont engagés à gouverner moins brutalement que lors de leur premier règne (1996-2001), mais les femmes sont toujours largement exclues de la fonction publique et de l’accès à l’éducation secondaire.

Les talibans ont aussi émis des recommandations demandant aux conducteurs de ne pas circuler avec des femmes sur de longues distances si elles ne sont pas accompagnées.

Le respect des droits des femmes est une des conditions exigées par les donateurs pour la reprise de l’aide internationale à l’Afghanistan.  

Pays parmi les plus pauvres du monde, il est au bord de l’effondrement économique et l’ONU a mis en garde contre une « avalanche de faim » à venir, estimant que 22 des quelque 40 millions d’Afghans risquent de souffrir de pénuries alimentaires « aiguës » cet hiver.