(Téhéran) L’Iran aura le dernier mot si Israël décide de déclencher une guerre, a affirmé jeudi le chef de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

« Les Israéliens peuvent déclencher (une attaque contre l’Iran) mais c’est nous qui déciderons de son issue », a dit le général Amirali Hajizadeh. L’État hébreu a récemment affirmé qu’il se réservait le droit d’utiliser la force contre Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.

Selon le général iranien, cité par le site officiel des Gardiens, les menaces israéliennes « sont principalement destinées à la consommation interne ». Téhéran a toujours nié chercher à se doter de l’arme atomique et avait mis en garde en octobre Israël contre « toute aventure militaire » visant son programme nucléaire.

Par ailleurs, le général a estimé que le programme de drones iraniens suscitait l’inquiétude des États-Unis et d’Israël. « Aujourd’hui, nos ennemis disent que nous devrions négocier sur les missiles et nos drones qui sont devenus une épine dans leurs pieds. S’ils veulent limiter les capacités de missiles et de drones de l’Iran, ça montre notre force », a-t-il déclaré.

Washington a annoncé fin octobre avoir imposé des sanctions visant le programme de drones iraniens, estimant que les Gardiens avaient fourni des drones à leurs alliés au Moyen-Orient, comme le Hezbollah libanais, les houthis au Yémen et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Bien que l’Iran assure que ses plans militaires sont défensifs, Washington et Tel-Aviv accusent aussi Téhéran de chercher à augmenter la portée de ses missiles et d’avoir utilisé des drones pour attaquer les forces américaines dans la région et dans les eaux du Golfe.

Les déclarations de M. Hajizadeh ont eu lieu en marge de la commémoration du meurtre du général Hassan Tehrani Moghaddam, considéré comme l’architecte du développement de missiles iraniens, tué dans une explosion dans une base des Gardiens près de Téhéran le 12 novembre 2011.