(Ryad) La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a affirmé samedi avoir tué plus de 157 rebelles houthis ces dernières 24 heures dans de nouveaux raids autour de Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord du pays ravagé par la guerre.

La coalition, qui appuie le gouvernement depuis 2015, affirme quotidiennement depuis près d’un mois infliger d’importantes pertes aux rebelles, ce qui n’empêche pas ces derniers d’avancer vers Marib.  

Les bilans de la coalition ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante et les houthis ne communiquent que très rarement sur leurs pertes.

« Quatorze véhicules militaires ont été détruits et plus de 157 éléments terroristes éliminés » au cours des dernières 24 heures, a indiqué la coalition dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

Les raids aériens ont visé deux régions autour de la province riche en pétrole de Marib, al-Jawf (au nord) et al-Bayda (au sud). La coalition a également frappé, à l’intérieur de la province de Marib, la localité de Sirwah, à l’ouest de la ville de Marib, chef-lieu de la province.  

Depuis le déclenchement en 2014 de la guerre avec la prise de la capitale Sanaa (nord), les houthis, proches de l’Iran, ont progressivement pris le contrôle d’une large partie du nord du Yémen, à l’exception de Marib. La perte de cette province stratégique serait un désastre pour le gouvernement et son allié saoudien.  

L’aviation de la coalition appuie les troupes gouvernementales qui tentent de repousser l’offensive des houthis sur Marib. Les raids aériens et les combats au sol se sont intensifiés ces dernières semaines autour de la ville au cœur d’une bataille sanglante depuis février.

Mardi, un responsable militaire loyaliste avait reconnu que les insurgés avançaient en direction de Marib, malgré les pertes annoncées. Dans le même temps, les houthis avaient assuré être très proches de la ville.

En sept ans, la guerre a plongé le Yémen dans l’un des pires drames humanitaires au monde selon l’ONU, avec plus des deux tiers de la population dépendant de l’aide internationale.  Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des organisations internationales.