(Gaza) Les fonctionnaires non vaccinés de la bande de Gaza qui seront infectés par le coronavirus seront privés de salaire pendant leur congé maladie, a annoncé mercredi le mouvement Hamas, qui tente de pallier à la lenteur de la vaccination dans l’enclave palestinienne sous son contrôle.

Le Hamas avait annoncé en août que tous les fonctionnaires devaient se faire vacciner, une mesure prise pour lutter contre la circulation du virus dans le territoire de deux millions d’habitants.

À partir du 1er octobre, les employés du gouvernement dirigé par le Hamas qui ne seront pas vaccinés ne seront pas payés pendant leur arrêt maladie, a indiqué dans un communiqué Salama Marouf, responsable du bureau médias du mouvement islamiste.

« Des mesures légales doivent être prises contre ces employés qui ne suivent pas les instructions concernant la vaccination », a-t-il estimé.

Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, plus de 768 000 vaccins ont été transférés vers l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis près de 15 ans, mais seuls quelque 140 000 habitants ont reçu deux doses de vaccin.

« Nous appelons chacun à respecter les mesures de précaution et à se faire vacciner », a déclaré dans un communiqué Rami al-Abadla, responsable de l’infectiologie au ministère de la Santé.

Une mesure similaire concernant les congés maladie des fonctionnaires est en vigueur depuis début septembre en Cisjordanie occupée, autre territoire palestinien, gouverné par l’Autorité palestinienne, le premier ministre Mohammed Shtayyeh indiquant que « la plupart des nouveaux cas d’infection sont le fait de personnes non vaccinées ».

En Cisjordanie, territoire de 2,8 millions d’habitants occupé depuis 1967 par Israël, plus de 596 000 personnes ont reçu deux doses de vaccin, d’après le ministère de la Santé.

Quelque 168 000 personnes ont été contaminées depuis le début de la pandémie dans la bande de Gaza, dont 1375 sont décédées. En Cisjordanie, plus de 234 000 cas de malades ont officiellement été recensés, dont près de 2700 décès, selon les autorités locales.