(Nations unies) Les ministres des Affaires étrangères des pays encore membres de l’accord sur le nucléaire iranien devraient tenir cette semaine à l’ONU une réunion pour tenter de relancer les discussions visant à y réintégrer les États-Unis, a indiqué lundi le chef de la diplomatie française.

« Nous allons sans doute avoir une réunion de la commission conjointe du JCPOA, vraisemblablement dans la semaine », a affirmé Jean-Yves Le Drian, en faisant référence à l’acronyme de cet accord conclu en 2015 par les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) avec l’Iran, mais dont Washington est depuis sorti.

Depuis l’élection d’un nouveau président iranien en juin, « la reprise des négociations n’a pas eu lieu à la demande de l’Iran », a-t-il relevé lors d’une conférence de presse à New York en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.

« Il importe de faire en sorte qu’au cours de cette semaine on puisse essayer d’engager une dynamique positive de reprise des discussions de Vienne sur le retour de l’Iran et des États-Unis au JCPOA », a-t-il ajouté.

« Le sujet c’est que les négociations reprennent » afin que les États-Unis soient à nouveau partie à l’accord et que l’Iran revienne à son application stricte, a insisté le ministre.

Des diplomates ont indiqué à l’AFP que le projet de réunion ministérielle en cours envisageait une rencontre mercredi après-midi à New York. Mais « cela reste à confirmer », ont ajouté ces sources.

Lundi soir, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui aura un entretien bilatéral avec son homologue iranien mardi afin de l’encourager à reprendre les discussions « le plus tôt possible », a cependant écarté l’idée d’une session mercredi.

Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est à New York cette semaine. Il doit rencontrer lors d’entretiens bilatéraux ses homologues allemand, chinois, français, britannique et russe, parties à l’accord sur le nucléaire iranien.

Aucune rencontre n’est prévue avec son homologue américain Antony Blinken.

L’ex-président américain Donald Trump avait claqué en 2018 la porte de l’accord international sur le nucléaire et rétabli les sanctions que celui-ci avait permis de lever. En retour, l’Iran s’est affranchi de plus en plus des limites que l’accord avait imposées à son programme.

Le nouveau locataire de la Maison-Blanche, Joe Biden, s’est dit prêt à revenir dans l’accord si Téhéran renoue avec ses engagements nucléaires.