(Tirana) L’Albanie et le Kosovo se sont dit prêts dimanche à accueillir des centaines de réfugiés afghans, dont des femmes dirigeantes, des fonctionnaires et d’autres personnes potentiellement menacées par les talibans, qui sont aux portes de Kaboul.

« L’Albanie, membre de l’OTAN est prête à assumer sa part du fardeau », a déclaré le premier ministre albanais Edi Rama dans une réaction publiée dimanche sur sa page Facebook.

Le Kosovo, voisin septentrional de l’Albanie, ancienne province serbe à majorité albanaise qui a proclamé son indépendance en 2008, a accepté « sans hésiter » la demande des États-Unis d’accueillir « temporairement » des réfugiés afghans, a déclaré la présidente du Kosovo Vjosa Osmani sur son compte Facebook.

« Nous devons être aux côtés de nos amis, particulièrement les États-Unis car ils ont été à nos côtés », a-t-elle indiqué.

À la différence des États-Unis et de la plupart des pays membres de l’Union européenne, la Serbie, tout comme son allié la Russie, ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.

Edi Rama a confirmé que « Washington a déjà demandé à l’Albanie d’examiner la possibilité de servir de pays de transit pour un certain nombre d’immigrants politiques afghans dont la destination finale serait les États-Unis ».

Le chef de l’opposition de droite, Lulzim Basha s’est également prononcé dimanche pour une réponse « favorable » à la demande des États-Unis pour l’accueil de réfugiés afghans.

Les États-Unis sont déjà engagés dans une course contre la montre avant leur retrait d’Afghanistan pour évacuer les Afghans ayant travaillé pour l’armée américaine.

Le Canada s’est également dit prêt à accueillir plus de 20 000 réfugiés dont nombre d’entre eux sont en danger en raison de la progression des talibans dans les grandes villes d’Afghanistan.

À la demande des USA, en 2006, l’Albanie avait accepté d’héberger cinq Ouïghours chinois détenus à Guantanamo considérés par Pékin comme des terroristes.

En 2013, à la demande de Washington et de l’ONU, l’Albanie a accueilli 200 membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), après des bombardements sur leurs camps en Iran.

Leur nombre a depuis augmenté et ils sont aujourd’hui quelque 3000 dans le camp de « Ashraf 3 » à Manze qui représente le plus grand regroupement d’exilés de l’OMPI au monde.