(Bruxelles) L’OTAN a acheminé en Afghanistan du matériel médical et des équipements destinés aux forces afghanes engagées dans de violents combats contre les talibans, a annoncé mardi un de ses porte-paroles.

« La situation sécuritaire en Afghanistan reste très difficile, aussi ces fournitures arrivent-elles à un moment important », a déclaré le porte-parole par intérim de l’OTAN, Dylan White.

Les forces afghanes tentent d’empêcher les talibans de s’emparer des grandes villes du pays, notamment Kandahar, Hérat et Laskhar Gah.

« Alors que nous retirons nos forces du pays, nous continuerons à soutenir l’Afghanistan, notamment en fournissant des équipements pour aider les forces afghanes à mieux assurer leur propre sécurité », a-t-il ajouté.

Les fournitures acheminées par l’Alliance comprennent « du matériel médical pour soigner les soldats blessés sur le champ de bataille et des équipements pour l’hôpital médical national de Kaboul », a-t-il précisé.

La dotation comporte également « des gilets pare-balles, des camions de lutte contre les incendies et du matériel pédagogique pour aider les enfants à repérer et à éviter les mines terrestres », a-t-il ajouté.

La décision des États-Unis de retirer au plus vite leurs unités déployées en Afghanistan a contraint les alliés engagés dans l’opération de l’OTAN Resolute Support à rapatrier leurs contingents. 2500 Américains et 7000 militaires d’autres pays participaient à cette opération de formation de l’armée afghane.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a réaffirmé « le soutien continu » de l’OTAN à l’Afghanistan lors d’un appel avec le président Ashraf Ghani le 27 juillet. Il avait précisé que « ce soutien comprendra le financement, la présence civile et la formation à l’extérieur du pays », a rappelé le porte-parole de l’Alliance.

Mais les Américains n’ont à ce jour donné aucune indication à leurs alliés de l’OTAN sur la force de protection à mettre en place pour « sécuriser » l’aéroport, les ambassades et les services du représentant de l’OTAN à Kaboul, ont confirmé à l’AFP des diplomates de l’Alliance. Cette force conditionne la présence de missions civiles de l’OTAN et de l’UE.