(Bagdad) Trois roquettes ont visé lundi une base aérienne irakienne de l’ouest désertique abritant des soldats américains, a indiqué la coalition internationale antidjihadiste, un type d’attaque attribué par Washington aux alliés en Irak de son grand ennemi iranien.

L’attaque a visé la base d’Aïn al-Assad, située à Anbar, province de l’ouest de l’Irak, selon un porte-parole de la coalition, le colonel Wayne Marotto, qui n’a pas fait état de victime.

« Les roquettes ont atterri dans le périmètre de la base. Il n’y a pas de blessés et les dégâts sont en cours d’évaluation », a-t-il ajouté.

Cette nouvelle attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, intervient une semaine après des frappes américaines contre des positions de la puissante coalition paramilitaire irakienne du Hachd al-Chaabi en Syrie et en Irak, qui ont tué une dizaine de combattants.

Cette coalition paramilitaire pro-Iran est opposée à la présence américaine en Irak et ses dirigeants ont salué à plusieurs reprises les attaques à la roquette et aux drones piégés ayant ciblé des bases militaires irakiennes abritant des Américains, sans les revendiquer officiellement.

Au total, 45 attaques ont visé des intérêts américains en Irak depuis le début de l’année, en particulier l’ambassade américaine à Bagdad, des bases militaires irakiennes abritant des Américains, les aéroports de Bagdad et d’Erbil, ainsi que des convois logistiques de la coalition.

Ces attaques sont attribuées par Washington aux factions pro-Iran en Irak.

Les États-Unis, qui maintiennent 2500 soldats en Irak dans le cadre de la coalition internationale qui lutte contre le groupe djihadiste État islamique (EI), ont récemment annoncé offrir jusqu’à trois millions de dollars pour des informations sur les attaques visant leurs intérêts en Irak.