(Paris) Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affirmé vendredi que le statu quo en Afghanistan n’était pas une « option », justifiant le retrait en cours de ses troupes malgré plusieurs offensives récentes des talibans.  

« Nous constatons un nombre plus élevé d’attaques contre les forces de sécurité afghanes dans certaines parties du pays, par rapport à l’an dernier. Mais le statu quo n’aurait pas aidé, le statu quo n’était pas une option », a déclaré M. Blinken lors d’une conférence de presse à Paris.  

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Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken

« Nous regardons très attentivement la situation sur le terrain et notamment si les talibans sont sérieux dans leur volonté de trouver une solution pacifique à ce conflit », a-t-il ajouté.

Depuis le début du retrait des forces américaines le 1er mai, les insurgés multiplient les offensives et infligent pertes et défaites à l’armée afghane, censée se préparer à faire front sans le soutien occidental.

Beaucoup redoutent qu’ils préparent une grande offensive sur les villes après le départ des Américains et de leurs alliés.

Joe Biden reçoit vendredi son homologue afghan Ashraf Ghani pour évoquer le retrait américain et Washington martèle sa volonté de continuer « à soutenir le peuple afghan ».

Le retrait des 2500 militaires américains d’Afghanistan, initié en avril par Joe Biden, doit s’achever d’ici le 11 septembre prochain.