(Kaboul) Des négociateurs du gouvernement afghan et des membres de la direction du mouvement taliban se sont rencontrés vendredi au Qatar pour discuter des pourparlers de paix en Afghanistan, au point mort depuis des mois, ont annoncé des responsables des deux parties.

« Une réunion s’est déroulée aujourd’hui à Doha entre les délégations des deux parties en négociation », qui « ont insisté sur l’accélération des discussions sur la paix », ont tweeté les représentants des autorités de Kaboul, au deuxième jour d’un cessez-le-feu provisoire conclu avec les insurgés.

« Les deux parties sont tombées d’accord pour continuer les pourparlers » après l’Aïd el-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, ont de leur côté écrit sur Twitter les talibans.

Ces négociations avaient commencé en septembre dernier au Qatar, mais s’étaient depuis enlisées.

Parallèlement, un cessez-le-feu de trois jours est entré en vigueur jeudi pour l’Aïd el-Fitr et les militaires américains ont annoncé vendredi avoir « passé le relais cette semaine aux forces afghanes sur la base aérienne de Kandahar », l’une des plus importantes en Afghanistan.

Et ce dans le cadre du retrait des contingents des États-Unis et des autres pays de l’OTAN encore présents sur le territoire afghan, qui doit avoir lieu d’ici au 11 septembre, pour le 20e anniversaire des attentats de 2001.

Depuis le 1er mai, date à laquelle les États-Unis, étaient, avant l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, supposés avoir retiré leurs 2500 soldats encore déployés en Afghanistan, en vertu d’un accord passé sous la présidence de Donald Trump, ce pays est en proie à une recrudescence des violences.

Un attentat à l’explosif a ainsi fait au moins 12 morts vendredi dans une mosquée en banlieue de Kaboul.

PHOTO RAHMAT GUL, ASSOCIATED PRESS

Un homme constate les dégâts causés par un attentat dans une mosquée en banlieue de Kaboul.

Le 8 mai, plus de 50 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées dans un quartier hazara chiite de l’ouest de la capitale dans une série d’explosions de bombes placées devant une école de filles.  

Il s’agissait de l’attentat le plus meurtrier en un an.  

Les autorités afghanes ont accusé les talibans d’en avoir été les responsables mais ceux-ci ont nié.