(Washington) Les États-Unis et l’Union européenne ont condamné lundi les nouvelles attaques attribuées aux rebelles yéménites houthis contre l’Arabie saoudite et ses installations pétrolières.

« Nous condamnons les attaques odieuses perpétrées par les houthis par drone ou missile contre les installations saoudiennes d’Aramco », le géant de l’énergie du royaume du Golfe, et d’autres sites, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. « Ces attaques sont inacceptables, elles sont dangereuses et mettent en péril les vies de civils, y compris américains. »

La fréquence des attaques des houthis en Arabie saoudite, des attaques comme celles-ci, ce n’est pas l’attitude d’un groupe qui veut vraiment la paix.

Le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price 

Les rebelles soutenus par l’Iran « doivent démontrer leur volonté de s’engager dans un processus politique, ils doivent tout simplement cesser les attaques et commencer à négocier », a-t-il insisté. Il a appelé « toutes les parties à s’engager sérieusement en faveur d’un cessez-le-feu et à s’engager dans des négociations sous l’égide de l’ONU ».

De nouvelles attaques ont ciblé l’Arabie saoudite dimanche, le jour où la coalition militaire dirigée par Riyad a lancé une opération contre les insurgés au Yémen avec des frappes sur la capitale Sanaa, les premières depuis des mois.

PHOTO HANI MOHAMMED, ASSOCIATED PRESS

L’attaque contre les installations saoudiennes est survenue après une opération militaire saoudienne contre les insurgés au Yémen avec des frappes sur la capitale Sanaa, les premières depuis des mois.

Bruxelles a également réagi dans un communiqué publié lundi. « L’Union européenne condamne les dernières attaques de missiles et de drones contre le Royaume d’Arabie saoudite », a déclaré un porte-parole, tout en soulignant que l’UE suivait « avec inquiétude les attaques de la coalition contre Sanaa ».

« Les attaques contre les civils sont inacceptables. L’Union européenne demande instamment à toutes les parties au conflit au Yémen de convenir sans délai d’un cessez-le-feu. Les efforts déployés récemment par la communauté internationale pour créer une dynamique favorable à un règlement politique du conflit ne doivent pas être compromis », a ajouté ce porte-parole.

Après l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche en janvier, les États-Unis ont retiré les houthis de leur liste noire des organisations terroristes, sur laquelle ils avaient été inscrits à la fin de la présidence de Donald Trump. Les organisations humanitaires redoutaient que ce classement n’entrave l’acheminement de l’aide dans un pays menacé par une famine de grande ampleur.

Ils ont aussi nommé un émissaire dans l’espoir de relancer les négociations de paix, mais les violences ont depuis augmenté sur le terrain.