(Téhéran) L’Iran, pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie de coronavirus, a franchi officiellement la barre des 60 000 morts, a annoncé dimanche le ministère de la Santé.  

Plusieurs hauts responsables iraniens, notamment le président Hassan Rohani, avaient mis en garde ces dernières semaines contre une « quatrième vague » de COVID-19, après une hausse du nombre des cas dans certaines régions du pays.

« Malheureusement, 93 personnes ont perdu la vie à cause de la COVID-19 au cours des dernières 24 heures », portant le bilan officiel de la maladie à 60 073 décès en Iran, a annoncé dimanche à la télévision d’État Sima Sadat Lari, la porte-parole du ministère de la Santé.

La République islamique a en outre enregistré 8010 contaminations quotidiennes au virus au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le nombre total des infections à 1 631 169 en Iran, selon la même source.

Plusieurs responsables iraniens reconnaissent néanmoins que ces bilans sont largement inférieurs à la réalité.

Le gouvernement a affiché son inquiétude à plusieurs reprises après la détection début janvier du premier cas du variant britannique en Iran.

« Nous avons identifié 112 personnes touchées par le variant britannique du coronavirus dans le pays, dont 8 sont décédées », a regretté vendredi Aliréza Raïssi, vice-ministre de la Santé, selon le site du ministère.

Aliréza Zali, chargé de la coordination contre l’épidémie dans la capitale, a confirmé jeudi la circulation du virus anglais à Téhéran, jugeant la situation « très fragile ».

La République islamique avait officiellement enregistré moins de 7000 contaminations quotidiennes depuis fin décembre, mais ce seuil a de nouveau été franchi début février.

Le nombre de décès par jour reste inférieur à 100, niveau le plus bas depuis juin.

La campagne de vaccination a été lancée le 9 février, moins d’une semaine après la livraison du premier lot du vaccin russe Spoutnik V.

L’Iran a par ailleurs commencé en décembre les essais cliniques de son propre vaccin.