(Paris) La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont prévenu jeudi l’Iran que « toute décision visant à limiter l’accès (des inspecteurs) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », comme le prévoit Téhéran, « serait dangereuse » et l’invitent à respecter les termes de l’accord nucléaire de 2015, selon un communiqué.  

Ces quatre puissances occidentales soulignent que leur objectif est de « voir l’Iran revenir au plein respect de ses engagements » prévus par l’accord nucléaire de 2015, dans le souci commun de « préserver le régime de non-prolifération nucléaire et (de) garantir que l’Iran ne puisse jamais acquérir une arme nucléaire », selon ce communiqué commun diffusé à l’issue d’une réunion virtuelle entre les ministres européens et américain des Affaires étrangères.  

Le gouvernement iranien prévoit de restreindre à partir de dimanche l’accès des inspecteurs de AIEA à des installations non nucléaires, y compris à des sites militaires soupçonnés d’avoir une activité nucléaire, si les États-Unis ne lèvent pas les sanctions qu’ils ont imposées en 2018.

La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis « appellent l’Iran à prendre en considération les conséquences d’une mesure aussi grave, en particulier dans ce moment d’opportunité pour un retour à la diplomatie ».

« Le secrétaire d’État (américain) Blinken a rappelé que, comme l’avait déclaré le président (Joe) Biden, si l’Iran revenait au strict respect de ses engagements […], les États-Unis feraient de même et qu’ils étaient prêts à entamer des discussions avec l’Iran afin d’y parvenir », souligne le communiqué.  

Depuis le retrait des États-Unis de l’accord conclu en 2015, décidé par l’ancien président américain Donald Trump, et le rétablissement de sanctions qui étouffent l’économie iranienne, Téhéran s’est progressivement affranchi de nombre de limites qu’il avait accepté d’imposer à son programme nucléaire.

L’arrivée le 20 janvier de Joe Biden à la Maison-Blanche a laissé espérer une reprise du dialogue, après la politique de « pression maximale » exercée par son prédécesseur. Mais la nouvelle administration américaine exige que Téhéran revienne en premier lieu aux termes de l’accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique.

Les quatre pays expriment également leur « préoccupation commune » face à la récente décision iranienne de produire de l’uranium enrichi à 20 % et de l’uranium métallique, qui constitue une « étape clé » dans la mise au point d’une arme nucléaire « .