(Washington) Les États-Unis ont annoncé vendredi le placement sur liste noire, accompagné de sanctions, du chef des paramilitaires pro-Téhéran en Irak accusé d’être lié à de « graves violations des droits humains ».  

Faleh al-Fayyadh, leader du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés à l’État irakien, est accusé d’être responsable d’attaques violentes contre des manifestants en octobre 2019.  

« En dirigeant et supervisant le meurtre de manifestants irakiens pacifiques, les partisans et politiciens pro-Iran comme Faleh al-Fayyadh, ont mené une violente répression contre la démocratie irakienne et la société civile », a déclaré le secrétaire d’État au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué.  

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a souligné de son côté que M. Fayyadh était un membre des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de Téhéran, considérés depuis 2019 par Washington comme une « organisation terroriste étrangère ».  

« Les forces pro-Iran continuent de mener une campagne meurtrière contre les militants politiques en Irak qui réclament des élections libres et transparentes, le respect des droits humains, ainsi qu’un gouvernement honnête et responsable », a insisté le secrétaire d’État américain.  

En octobre 2019, un mouvement de contestation avait éclaté à Bagdad et dans des villes du sud de l’Irak pour réclamer emplois et services publics, et dénoncer la corruption. La répression violente des manifestations avait fait plus d’une centaine de morts et des milliers de blessés.  

Faleh al-Fayyadh est l’un des responsables irakiens les plus hauts placés à être ajouté à la liste noire de Washington.

Les sanctions à son égard incluent le gel de tous ses actifs aux États-Unis et l’interdiction pour les entreprises américaines, banques incluses, d’interagir avec lui.