(Washington) Le Pentagone a décidé de  laisser finalement le porte-avions USS Nimitz en position dans le Golfe au lieu de le rapatrier aux États-Unis, en raison de « menaces » iraniennes visant le président Donald Trump et d’autres hauts responsables américains.

« En raison de récentes menaces proférées par des dirigeants iraniens contre le président Donald Trump et d’autres responsables du gouvernement américain, j’ai ordonné au USS Nimitz de stopper son redéploiement », a indiqué le ministre américain de la Défense par intérim, Christopher Miller, dans un communiqué publié dimanche soir.  

Le porte-avions « restera désormais en position » dans le Golfe, a-t-il précisé ajoutant que « personne ne devait douter de la détermination des États-Unis d’Amérique ».

Quelques jours auparavant, M. Miller avait annoncé le rapatriement du USS Nimitz qui devait se rendre « directement » aux États-Unis, selon un communiqué publié le 31 décembre.  

Cette décision était un signal de « désescalade » envoyé à Téhéran pour éviter un conflit, selon des responsables américains cités par le New York Times.  

Le Nimitz patrouille dans les eaux du Golfe depuis fin novembre afin de protéger le retrait des troupes américaines d’Afghanistan.  

Si le chef du Pentagone n’a pas précisé la nature des menaces évoquées, les tensions entre les États-Unis et l’Iran sont particulièrement vives en raison de la campagne de « pression maximale » menée par l’administration Trump contre Téhéran.  

Le premier anniversaire de l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien a notamment été marqué dimanche par des manifestations anti-américaines à Bagdad qui ont réuni des milliers de partisans des paramilitaires irakiens pro-Iran.