(Washington) Le chef de diplomatie américaine, Mike Pompeo, a rappelé dimanche que toute vente d’armes à l’Iran entraînerait des sanctions, après les déclarations de Téhéran affirmant que l’embargo de l’ONU était levé.  

« Les États-Unis sont prêts à se servir de leurs autorités nationales pour sanctionner tout individu ou entité qui contribue de façon matérielle à l’approvisionnement, la vente et le transfert d’armes conventionnelles à l’Iran », a assuré Mike Pompeo dans un communiqué.

« Tous les pays qui souhaitent la paix et la stabilité au Moyen-Orient et soutiennent la lutte contre le terrorisme devraient s’abstenir de participer au commerce des armes avec l’Iran », a-t-il ajouté.  

Selon les termes de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, l’embargo onusien interdisant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à l’Iran était censé expirer le 18 octobre.

En août, les États-Unis qui se sont retirés unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien trois ans plus tard, ont échoué dans une tentative visant à pousser le Conseil de sécurité à prolonger cet embargo et à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran.  

Téhéran a ainsi déclaré dimanche que l’interdiction visant son commerce des armes était désormais levée aux termes du pacte.

Moscou a confirmé en septembre sa volonté de développer sa coopération en matière militaire avec Téhéran une fois l’embargo levé et la Chine ne cache pas non plus son intention de vendre des armes à l’Iran après le 18 octobre.

« Durant les 10 dernières années, les pays se sont abstenus de vendre des armes à l’Iran en vertu de différentes mesures onusiennes. N’importe quel pays qui va à l’encontre de cette interdiction choisira clairement d’alimenter les conflits et les tensions au lieu de promouvoir la paix et la sécurité », a clamé le secrétaire d’État américain.