(Téhéran) Le projet du président américain Donald Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien « mourra avant » son concepteur, a affirmé mercredi le guide suprême iranien, rappelant l’opposition de la République islamique à ce plan.

« Ce plan ne fonctionnera certainement pas et il mourra avant Trump », a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei à Téhéran lors d’un discours à l’occasion des commémorations de la victoire de la révolution iranienne en février 1979 diffusé en partie par la télévision d’État.

« Les Américains ont négocié avec les sionistes à propos de quelque chose qui ne leur appartient pas », a affirmé M. Khamenei.

« Nous pensons que les organisations militaires palestiniennes se lèveront et poursuivront la résistance », a-t-il dit, ajoutant que « la République islamique considère qu’il est de son devoir de soutenir les groupes palestiniens ».

Rejeté par les Palestiniens, le plan présenté le 30 janvier par M. Trump accorde à Israël nombre de concessions parmi lesquelles la souveraineté sur la vallée du Jourdain et la reconnaissance de Jérusalem comme sa capitale « indivisible », dans le cadre d’une solution dite à « deux États ».

La République islamique d’Iran ne reconnaît pas Israël.

Élections dans un contexte de contestation

À l’approche des législatives du 21 février, M. Khamenei a aussi renouvelé son appel à une participation massive lors de ce scrutin.

« Les élections sont l’enjeu le plus important du pays », a-t-il déclaré. Si elles « se déroulent avec passion et que le peuple est pleinement présent aux urnes, cela garantira la sécurité du pays », a-t-il ajouté.

« Les gens ont des complaintes », a-t-il dit, reconnaissant que « les sanctions » américaines, mais aussi « nos propres insuffisances » avaient « créé des problèmes pour le pays ».

« Mais pour l’honneur du système (de la République islamique), les gens vont se présenter » aux urnes, a-t-il prédit.

Les élections surviennent alors que l’Iran traverse une violente récession provoquée par le rétablissement de sanctions américaines après la décision prise par M. Trump en 2018 de sortir les États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015.

Sur le plan intérieur, une vague de contestation contre une hausse subite du prix de l’essence a secoué le pays pendant quelques jours mi-novembre avant d’être étouffée par une répression ayant fait plus de 300 morts selon l’ONG de défense des droits humains Amnistie internationale.