(Beyrouth) Plus de 380 000 personnes ont péri en Syrie, dont plus de 115 000 civils, depuis le début de la guerre en mars 2011, selon un nouveau bilan publié samedi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie pacifiques, le conflit s’est ensuite complexifié avec l’implication de groupes djihadistes et de puissances étrangères. Le régime de Bachar al-Assad a néanmoins réussi à reconquérir ces dernières années environ deux tiers du territoire grâce à l’appui militaire de l’allié russe.

Le dernier bilan établi en mars 2019 par l’OSDH faisait état de plus de 370 000 morts dans le conflit.

Selon le nouveau bilan de cette organisation qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays, plus de 380 000 personnes sont mortes depuis 2011. Parmi elles, plus de 115 000 civils, dont 22 000 enfants et 13 612 femmes.

Plus de 128 100 soldats de l’armée syrienne et membres syriens et étrangers de milices qui lui sont alliées ont été tués depuis 2011, selon le nouveau bilan de l’OSDH. Parmi les membres de milices morts figurent 1682 combattants du Hezbollah libanais, a précisé l’ONG.  

En outre, plus de 69 100 combattants de forces rebelles et de l’opposition, ainsi que des combattants kurdes ont péri, d’après l’OSDH.  

Plus de 67 000 membres du groupe État islamique (EI) et de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie, et d’autres groupes djihadistes, ont aussi été tués, selon la même source.

Le conflit a aussi jeté sur les routes de l’exil des millions de Syriens. Et les ONG dénoncent toujours les exactions et atteintes aux droits de la personne perpétrées par le régime, accusé d’attaques chimiques meurtrières, mais aussi de tortures et d’arrestations arbitraires.

La guerre a entraîné des destructions massives d’infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs cruciaux pour l’économie, dont celui du pétrole.