(Téhéran) Le président iranien, Hassan Rohani, s’est dit mercredi « très heureux » que Donald Trump quitte la Maison-Blanche, qualifiant notamment le président américain sortant de « tyran » et de « terroriste ».

Donald Trump, dont les relations sont très tendues avec l’Iran, a retiré en 2018 Washington de l’accord conclu trois ans plus tôt avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire, le jugeant insuffisant. Il a depuis rétabli puis durci les sanctions contre la République islamique, sur fond de tensions avec ses alliés européens qui veulent, eux, préserver l’accord. L’Iran et les États-Unis se sont retrouvés à deux reprises au bord de la guerre depuis juin 2019.  

« Certains disent que vous êtes surexcités pour M. Biden (le président américain élu, Joe Biden). Non, nous ne le sommes pas, mais nous sommes très heureux de voir Trump partir », a-t-il déclaré lors d’un conseil des ministres télévisé.  

« Dieu merci, ce sont ses derniers jours », a-t-il ajouté, qualifiant Trump de « tyran », de « président le plus indiscipliné et sans loi » et de « terroriste et meurtrier ».  

Il « crée des obstacles pour nous empêcher d’acheter des vaccins (contre la COVID-19), c’est dire combien cette personne est dépourvue de tous les principes éthiques et humains », a ajouté M. Rohani.

Depuis l’annonce de la victoire de M. Biden à l’élection américaine du 3 novembre, le gouvernement de M. Rohani multiplie les signes d’ouverture vis-à-vis de l’ex-vice-président de Barack Obama, qui a exprimé le souhait de faire revenir son pays à l’accord de Vienne. M. Biden prendra ses fonctions le 20 janvier.

L’Iran a été le plus durement touché au Moyen-Orient par la pandémie du nouveau coronavirus et affirme que les sanctions américaines l’ont empêché de se procurer des vaccins. En théorie, les aliments et les médicaments sont exemptés de sanctions américaines, mais en réalité, les banques internationales ont tendance à refuser les transactions impliquant l’Iran pour éviter d’être exposées à d’éventuels litiges.