(Damas) La défense antiaérienne de l’armée syrienne est entrée en action lundi soir contre des raids dans le sud du pays revendiqués par Israël, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana.

« À 22 h 40 aujourd’hui (15 h 40, HE), des hélicoptères de l’ennemi israélien ont lancé des rafales de roquettes sur certaines de nos positions […] vers Qouneitra », a indiqué Sana citant une source militaire, qui a fait état uniquement de « dégâts matériels ».

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a également fait état de « raids israéliens » sur la province de Qouneitra, sans être en mesure de préciser si les frappes ont tué des soldats syriens ou des combattants alliés.   

La ville de Boukamal, dans le nord-est du pays près de la frontière irakienne, a également été prise pour cible par des missiles israéliens, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.  

Fait rare, Israël a revendiqué des frappes, en représailles à des « tentatives » de placer des bombes artisanales le long de sa frontière contestée avec la Syrie.

« En réponse [à cette tentative], les jets de combat, des hélicoptères d’attaques et des avions des forces armées israéliennes ont frappé des cibles militaires dans le sud de la Syrie qui appartiennent aux forces armées syriennes », a annoncé dans un communiqué l’armée israélienne.

Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené de nombreux raids contre les forces du régime mais aussi contre ses alliés, l’Iran et le Hezbollah libanais, des ennemis de l’État hébreu.

Le 20 juillet, cinq combattants pro-Iran, dont un membre du Hezbollah libanais, ont été tués dans des frappes israéliennes au sud de Damas, selon l’OSDH, qui a fait aussi état de onze blessés parmi lesquels sept soldats syriens.

L’État hébreu, qui confirme rarement ses opérations en Syrie, martèle régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.

Les frappes imputées à Israël ou revendiquées par l’armée israélienne visent régulièrement en Syrie des positions où sont stationnées des forces iraniennes ou des combattants du Hezbollah, faisant parfois des morts.

Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’intervention de plusieurs acteurs étrangers. Il a fait plus de 380 000 morts.