(Téhéran) L’Iran a fait état jeudi de plus de 100 décès supplémentaires provoqués par la maladie COVID-19 pour la septième journée consécutive, portant le bilan total des victimes à plus de 10 000.

L’Iran, qui a recensé officiellement ses premiers cas du virus SARS-CoV-2 le 19 février dans la ville sainte chiite de Qom, est le pays le plus touché au Proche et Moyen-Orient.  

Selon les chiffres officiels fournis par les autorités, l’Iran avait enregistré son plus bas bilan journalier début mai avant d’être confronté ces dernières semaines à une nouvelle hausse, faisant craindre une deuxième vague épidémique, ce que les autorités réfutent.

« Nous avons perdu 134 de nos compatriotes au cours des dernières 24 heures et le nombre total de victimes a atteint à 10 130 », a déclaré jeudi Sima Sadat Lari, la porte-parole du ministère de la Santé, lors de son point-presse télévisé quotidien.

Il s’agit du bilan quotidien le plus meurtrier depuis le 6 avril où les autorités sanitaires ont annoncé 136 morts liés au virus.

Mme Lari a indiqué que son ministère avait enregistré 2595 nouvelles contagions au coronavirus au cours des dernières 24 heures, portant le total des cas confirmés à 215 096.

Selon elle, le nombre d’hospitalisations est en hausse dans les provinces de Téhéran et Fars.  

« Nous appelons tous nos compatriotes à suivre les consignes de santé, en particulier les personnes âgées et celles souffrant de pathologies sous-jacentes », a-t-elle déclaré.

« Nous exhortons également les enfants et les jeunes à ne pas se rendre dans des lieux surpeuplés et à garder leurs distances avec les personnes âgées », a ajouté Mme Lari.

À plusieurs reprises, les chiffres du gouvernement ont été mis en cause par des experts étrangers ainsi que par certains responsables iraniens qui les soupçonnent d’être largement sous-estimés.

Dimanche, le ministre de la Santé Saïd Namaki avait nié l’apparition d’une nouvelle vague de la maladie, assurant que « le pic de la maladie n’a pas été passé » et impliquant donc par là que l’Iran est toujours confronté à la première vague épidémique.