(Washington) Les États-Unis s’attendent à de nouvelles attaques en Irak des paramilitaires alliés de l’Iran qui « le regretteront probablement », a déclaré jeudi le chef du Pentagone, Mark Esper, après une attaque contre l’ambassade des États-Unis à Bagdad et la mort d’un Américain à Kirkouk.
« Cela fait des mois qu’il y a des provocations », a déclaré le ministre américain de la Défense à la presse.
Est-ce que je pense qu’ils vont faire quelque chose ? Oui. Et ils le regretteront probablement.
Le secrétaire à la Défense Mark Esper
« Nous sommes prêts à nous défendre et nous sommes prêts à empêcher de nouveaux comportements malsains de ces groupes, qui sont tous parrainés, dirigés et financés par l’Iran », a-t-il ajouté
Si les États-Unis ont vent de nouvelles attaques en préparation « nous prendrons aussi des mesures préventives pour protéger les forces américaines, pour protéger des vies américaines ».
«L'ambassade est sûre»
Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a souligné pour sa part que l’ambassade américaine à Bagdad était bien protégée.
Les manifestants ont « fait beaucoup de fumée pour attirer l’attention », a-t-il déclaré. « Cela dit, nous sommes absolument certains que l’ambassade est sûre et qu’il est très improbable qu’elle puisse être envahie par quiconque ».
Des manifestants irakiens pro-iraniens ont attaqué mardi l’ambassade des États-Unis à Bagdad pour protester contre des frappes américaines contre des positions des Brigades du Hezbollah, une faction accusée par Washington d’être derrière des tirs de roquettes ayant tué vendredi un sous-traitant américain dans une base militaire du nord de l’Irak.
Une riposte américaine contre le Hezbollah à l'origine des troubles
Les raids américains ont tué 25 combattants.
Les manifestants se sont retirés mercredi des abords de l’ambassade après deux jours de violence, mais le groupe a menacé de se venger.
Le général Milley a souligné que l’attaque des Brigades du Hezbollah sur la base de Kirkouk était destinée à « tuer des Américains ». « Lancer 31 roquettes, ce n’est pas un tir de semonce. C’est destiné à infliger des dommages et à tuer ».
Tout ceci a « changé la donne », a souligné M. Esper. « Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour défendre notre personnel, nos intérêts et nos partenaires dans la région ».
Questionnés sur ce que les États-Unis attendent des autorités irakiennes, les deux dirigeants militaires américains ont estimé que le gouvernement irakien devrait en faire plus pour protéger les forces américaines.
« Ils en ont les capacités », a noté le général Milley. « La question, bien sûr, c’est la volonté politique. Et ça, ce n’est pas à nous de décider ».