(Washington) Le président américain Donald Trump a déclaré lundi que l’Iran semblait bien être derrière l’attaque contre l’Arabie saoudite, mais qu’il souhaitait « éviter » un conflit et attendait d’en connaître l’auteur « avec certitude ».

« Il semble » que ce soit la République islamique qui ait visé des installations pétrolières en Arabie, mais « nous voulons déterminer avec certitude qui a fait cela », a-t-il dit à la presse en recevant le prince héritier de Bahreïn.

L’attaque contre des installations pétrolières saoudiennes pendant le week-end, revendiquée par les rebelles yéménites Houthis soutenus par Téhéran, a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en brut et réveillé la crainte d’une escalade militaire entre États-Unis et Iran.  

M. Trump a aussi dit sa détermination à « aider » son allié saoudien mais en assurant souhaiter « éviter » une guerre avec l’Iran.  

« Je ne veux de guerre avec personne, mais nous sommes préparés plus que quiconque » à un conflit, a-t-il ajouté. « Est-ce que nous allons emprunter cette voie ? Nous verrons ».

« Nous devons parler avec l’Arabie saoudite […]. Nous parlons aussi avec l’Europe […] mais je peux vous dire que c’était une très grosse attaque et notre pays pourrait très facilement y répondre par une attaque beaucoup plus grosse. Mais nous allons d’abord voir avec certitude qui a fait cela ».

Le président américain souffle le chaud et le froid sur le dossier iranien.

Il y a trois mois, il avait renoncé à mener une frappe contre l’Iran pour, selon ses dires, éviter une décision disproportionnée après une attaque visant un drone dans laquelle aucun Américain n’avait perdu la vie.

Après l’attaque contre l’Arabie de ce week-end, le ministre américain de la Défense Mark Esper a assuré que les États-Unis allaient « défendre l’ordre international » « sapé par l’Iran ».

Et dès samedi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait accusé l’Iran d’être responsable des attaques, estimant qu’il n’existait aucune preuve qu’elles soient venues du Yémen, malgré la revendication des rebelles Houthis yéménites.