(Nations unies) Les sanctions économiques américaines minent les efforts de l’Iran dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé, a affirmé mardi au Conseil de sécurité l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Majid Takht Ravanchi.

«Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts à combattre les terroristes et les trafiquants de drogue», a-t-il souligné lors d’un débat sur les menaces à la paix internationale et les liens entre terrorisme et crime organisé.

Pour cela cependant, «la communauté internationale doit aider l’Iran, bien sûr sans pré-condition, discrimination ou politisation». À cet égard, «les sanctions unilatérales ont des conséquences néfastes sur nos efforts pour contrer le terrorisme et le crime organisé», a fait valoir le diplomate.

«Les pays qui imposent de telles sanctions illégales doivent savoir que leur politique affaiblit sérieusement l’efficacité des efforts de lutte anti-drogue», a-t-il insisté.

L’Iran vient de s’affranchir de plusieurs de ses engagements pris en vertu de l’accord nucléaire international de 2015, au risque de se retrouver à nouveau sous le coup de sanctions internationales. 

À titre national, les États-Unis, qui se sont retirés de l’accord nucléaire en 2018, multiplient les mesures économiques coercitives à l’égard de Téhéran.

«Nous sommes conscients de la menace grave que représentent les groupes terroristes dans notre région», a aussi affirmé Majid Takht Ravanchi, en soulignant que si son pays aidait l’Irak et la Syrie, c’était «à leur demande dans leur lutte contre les groupes terroristes les plus dangereux».

L’Occident accuse régulièrement l’Iran de déstabilisation au Moyen-Orient, notamment en soutenant des groupes armés, comme au Liban, ou des rebelles, comme les Houthis au Yémen.