(Téhéran) Téhéran a porté officiellement plainte contre les États-Unis auprès du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’affaire du drone américain, entré selon l’Iran dans son espace aérien avant d’être abattu par ses forces, a rapporté vendredi l’agence de presse Tasnim.

Le 20 juin, l’Iran avait abattu au-dessus de la mer d’Oman le drone américain qui avait selon lui « violé l’espace aérien iranien ». Washington avait soutenu au contraire que l’appareil se trouvait dans l’espace aérien international. Cet épisode avait constitué un nouveau pic dans les tensions entre les deux pays.

L’Iran « a porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU et du secrétaire général de l’organisation après qu’un drone américain a violé l’espace aérien iranien et a été abattu », a indiqué Tasnim, citant Gholamhossein Dehghani, ministre adjoint des Affaires étrangères.  

« La plainte stipule que l’Iran se réserve le droit de défendre son espace aérien et de s’opposer à toute violation », a-t-il ajouté.

La crise qui caractérise depuis 40 ans les relations entre les États-Unis et l’Iran connaît un nouvel accès de fièvre, sur fond d’escalade dans la région du Golfe et d’inquiétudes pour la survie de l’accord nucléaire iranien, menacé depuis que les États-Unis s’en sont retirés et ont rétabli de lourdes sanctions contre l’Iran.

Peu avant l’incident du 20 juin, les relations entre les deux pays s’étaient déjà envenimées en raison d’une série d’attaques d’origine inconnue dans les eaux territoriales émiraties contre des navires-citernes attribuées par Washington à Téhéran qui a démenti.

Dans ces circonstances ultratendues faisant craindre un embrasement, M. Trump a évoqué mercredi la possibilité d’une guerre courte contre Téhéran.  

L’idée d’une « “guerre courte” avec l’Iran est une illusion », a réagi le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.