(Kunduz) Les talibans ont revendiqué dimanche une attaque complexe de plus de six heures contre un quartier général provincial de la police dans le nord de l’Afghanistan, au cours de laquelle 13 policiers ont été tués, selon les autorités.

L’attaque avait démarré en milieu de journée dans la capitale provinciale Pul-i-Kumri de la province de Baghlan, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Nasrat Rahimi dans un communiqué.  

« L’attaque coordonnée contre le quartier général de la police de Baghlan est terminée avec la mort de tous les terroristes », qui étaient au nombre de huit, a-t-il ajouté.

Outre les 13 policiers tués, 35 ont été blessés, ainsi que 20 civils, selon lui.

Le sénateur de la province de Baghlan, Faisal Sami, a pour sa part avancé un bilan de 12 personnes tuées et 60 blessées.

Au moins huit corps sans vie et 55 blessés, des civils et des hommes en uniformes, ont été transportés à l’hôpital, selon le responsable du département de la Santé de la province de Baghlan, Mohibullah Habib.

Les talibans ont revendiqué l’attaque. Leur porte-parole Zabihullah Mujahid a indiqué sur Twitter qu’un « martyr » a d’abord fait détoner un véhicule blindé chargé d’explosifs dans le quartier général de la police, tuant « des dizaines d’hommes armés », avant que « d’autres martyrs puissamment armés » n’entrent dans le campement.

Un membre du Conseil provincial de Baghlan, Asadullah Shahbaaz, avait plus tôt indiqué à un correspondant de l’AFP qu’il entendait « des tirs par intermittence sur la zone ».

Sur les réseaux sociaux étaient diffusées des images d’une épaisse colonne de fumée dans le ciel de la capitale provinciale Pul-i-Kumri.

Cette attaque survient au surlendemain du rejet par les talibans de la proposition de cessez-le-feu du président Ashraf Ghani durant le mois de ramadan, qui débute lundi.

Les États-Unis, par la voix de leur émissaire pour la paix en Afghanistan Zalmay Khalilad, avaient dit être « prêts » à voir « toutes les parties déposer les armes ».

Les États-Unis et les talibans poursuivent depuis mercredi à Doha une nouvelle série de pourparlers de paix. Les autorités afghanes ont jusqu’à présent été tenues à l’écart de ces discussions bilatérales entamées il y a plusieurs mois.

Ces négociations ont jusqu’ici porté sur le retrait des forces américaines d’Afghanistan, en échange d’un engagement des insurgés en matière de contre-terrorisme. Les États-Unis souhaitent également négocier l’ouverture d’un dialogue interafghan et un cessez-le-feu entre belligérants.