(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a accusé vendredi les autorités iraniennes d’avoir recours à la « violence » et à la censure pour empêcher les commémorations en hommage aux personnes tuées dans la répression des manifestations de mi-novembre en Iran.

« Le peuple iranien a le droit de pleurer les 1500 victimes massacrées par @khamenei_ir pendant les manifestations en Iran », a-t-il déclaré sur Twitter, accusant nommément le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

Les États-Unis avaient jusqu’ici évoqué un bilan de plus de 1000 morts et de milliers de blessés dans la répression de la contestation qui a éclaté mi-novembre dans plusieurs villes iraniennes contre une hausse des prix de l’essence.  

Mike Pompeo semble donc citer un bilan plus élevé, déjà mentionné par certains médias ainsi que par l’opposition en exil des Moudjahidine du peuple, mais le département d’État américain, interrogé par l’AFP, n’a pas souhaité en dire davantage.

Téhéran n’a toujours pas rendu public son propre bilan complet.

L’organisation de défense des droits humains Amnistie internationale a affirmé de son côté que plus de 300 personnes avaient trouvé la mort dans cette « horrible tuerie ».

« Le régime a peur de ses propres citoyens et a une fois de plus eu recours à la violence et aux coupures d’internet », a encore déploré le secrétaire d’État américain.

Selon l’agence de presse Ilna, l’accès à internet a en effet été coupé mercredi dans plusieurs provinces iraniennes avant des commémorations lancées sur les réseaux sociaux un mois après les manifestations.