(Washington) L’administration américaine envisage de renforcer sa présence militaire au Moyen-Orient pour répondre à la menace iranienne, a révélé mercredi le Wall Street Journal, une information toutefois démentie par le Pentagone.  

Les États-Unis ont a déjà déployé depuis le printemps 14 000 soldats supplémentaires, qui viennent s’ajouter aux quelque 70 000 militaires stationnés d’ordinaire pour « assurer la sécurité dans la région ».

Selon le Wall Street Journal, qui s’appuie sur des sources anonymes, le président Donald Trump pourrait annoncer officiellement le doublement de ces renforts déployés depuis mai, dans le courant du mois.  

En plus de 14 000 nouveaux soldats, le Pentagone pourrait également envoyer sur place des douzaines de navires de guerre supplémentaires.  

La porte-parole du Pentagone, Alyssa Farah, a toutefois démenti ces informations sur son compte Twitter.

« Pour être claire, ces informations sont fausses. Les États-Unis n’envisagent pas d’envoyer 14 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient », a-t-elle déclaré.

Selon le journal de référence de l’économie, l’envoi de ces renforts aurait pour but de dissuader l’Iran de mener une attaque contre les intérêts américains au Moyen-Orient.  

Depuis plusieurs mois, de nombreux incidents et attaques attribués à l’Iran par Washington sont survenus dans la région.  

Les puissances occidentales et l’Arabie saoudite, alliée des États-Unis, ont notamment accusé en septembre Téhéran d’être responsable de frappes aériennes contre deux importants sites pétroliers saoudiens. Les attaques avaient suspendu une partie de la production saoudienne et fait flamber les cours du pétrole brut.

Le ministre américain de la Défense Mark Esper a dénoncé en octobre « l’attitude malveillante » de l’Iran, ainsi que sa « campagne pour déstabiliser le Moyen-Orient et perturber l’économie mondiale ».

Le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain, avait déploré le mois dernier le manque de moyens mis en place dans la région.

« Il y a beaucoup de territoire à couvrir. Pour le dire simplement, nous n’avons pas assez de ressources pour être autant que nous le voudrions, aux endroits où nous le voudrions, en permanence », avait-il expliqué lors d’une conférence à Bahreïn, tout en niant tout désengagement américain dans la région.   

Depuis l’arrivée du républicain Donald Trump au pouvoir en 2017, les tensions entre les États-Unis et l’Iran n’ont cessé de monter et Washington a imposé de lourdes sanctions économiques contre Téhéran.

Les États-Unis se sont retirés en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, signé sous la présidence démocrate de Barack Obama.

Plus tôt dans la journée mercredi, le président iranien Hassan Rohani a assuré que son pays restait « prêt à discuter » avec Washington si les États-Unis levaient leurs sanctions contre la République islamique.