(Washington) Les États-Unis ont imposé mardi des sanctions au programme spatial iranien en l’accusant de servir de «couverture» au programme de missiles balistiques de Téhéran.

«La tentative iranienne de tirer un lanceur spatial le 29 août souligne l’urgence de la menace», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.

AFP

Donald Trump avait déjà évoqué vendredi sur Twitter un «accident catastrophique» survenu avant le tir du «lanceur de satellite Safir».

L’Iran a finalement confirmé lundi qu’une explosion avait eu lieu dans son principal centre spatial, mais a assuré que le satellite n’avait pas encore été transféré sur le site de lancement touché.  

Ces sanctions interviennent au moment où la France tente une médiation pour faire baisser les tensions entre l’Iran et les États-Unis. Paris voudrait favoriser une rencontre directe dans les prochaines semaines entre le président américain et son homologue iranien Hassan Rohani, mais ce dernier a exclu mardi «par principe» des négociations bilatérales avec Washington.

AP

Hassan Rohani

Téhéran réclame avant toute rencontre la levée des sanctions américaines, et les mesures punitives annoncées mardi ne devraient donc pas faciliter la tâche de la diplomatie française.

Dans le détail, le département d’État américain a sanctionné l’Agence spatiale iranienne et deux de ses instituts de recherche en dénonçant leur participation à la prolifération de missiles.

«Les États-Unis ne permettront pas à l’Iran d’utiliser son programme spatial comme couverture pour faire progresser ses programmes de missiles balistiques», a affirmé Mike Pompeo, soulignant que c’était la «première fois» que l’agence spatiale iranienne était inscrite sur une liste noire américaine pour de tels motifs.

Il s’agit selon lui d’un «avertissement à la communauté scientifique internationale : collaborer avec le programme spatial iranien pourrait contribuer à la capacité de Téhéran à développer un véhicule capable de lancer une arme nucléaire».