(Gaza) L’armée israélienne a bombardé des sites du Hamas dans la bande de Gaza en représailles à de nouveaux tirs de roquettes depuis l’enclave palestinienne, ont indiqué jeudi matin des responsables.  

Le Hamas avait tiré dans la nuit deux roquettes en direction d’Israël, portant à six le nombre de ces frappes en moins d’une semaine depuis Gaza, selon l’armée israélienne qui n’a rapporté aucun blessé ni dommage, et n’a pas précisé où les roquettes étaient tombées.

En représailles à ces tirs, l’armée israélienne a annoncé dans un bref communiqué avoir « frappé un certain nombre de cibles militaires du Hamas dans des installations navales du nord de la bande de Gaza », sans détailler la liste de ces sites.

Selon une source sécuritaire palestinienne, l’armée israélienne a « frappé à plusieurs reprises un site naval palestinien à l’ouest de la ville de Gaza, trois sites dans le centre de la bande de Gaza et un à Khan Younès (sud) ». Ce responsable requérant l’anonymat n’a pas fait état de victimes.

Il s’agissait des cinquième et sixième tirs de roquettes depuis Gaza en moins d’une semaine. Une roquette avait été tirée vendredi soir depuis la bande de Gaza, premier tir du genre depuis le 12 juillet. Et trois autres roquettes avaient suivi dans la nuit de samedi à dimanche, selon l’armée israélienne.

Une série d’incidents ont aussi eu lieu ces dernières semaines le long de la barrière frontalière entre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, et Israël. Dimanche, trois Palestiniens qui tentaient de s’approcher de la barrière séparant Israël de l’enclave palestinienne ont été tués par les forces israéliennes.

Une semaine plus tôt, cinq Palestiniens - l’un qui avait ouvert le feu sur des soldats israéliens et quatre lourdement armés - ont été tués le long de cette démarcation, selon les informations de l’armée israélienne et du ministère de la Santé à Gaza.

Depuis mars 2018, la bande de Gaza est le théâtre le long de la barrière frontalière avec Israël de protestations hebdomadaires généralement accompagnées de violences, pour réclamer notamment la levée du strict blocus israélien imposé depuis plus de dix ans à l’enclave.

Depuis cette date, au moins 305 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, pour la grande majorité lors des heurts qui accompagnent ces rassemblements. D’autres sont morts dans des frappes israéliennes, en représailles à des actes hostiles en provenance de l’enclave.

Sept Israéliens ont été tués dans le cadre de ces violences.