(Londres) Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’il allait participer à une «nouvelle mission de sécurité maritime internationale» aux côtés des États-Unis afin de protéger les navires marchands dans le détroit d’Ormuz, dans le Golfe, une région stratégique au cœur de tensions avec l’Iran.

«Ce déploiement renforcera la sécurité et rassurera le transport maritime», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, dans un communiqué. «Notre objectif est de bâtir le soutien international le plus large possible afin de faire respecter la liberté de navigation dans la région», a-t-il ajouté.  

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Dominic Raab

Les États-Unis cherchent à mettre sur pied une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le Golfe mais elle ne semble pas attirer beaucoup de pays, de nombreux alliés de Washington paraissant soucieux de ne pas se laisser entraîner dans un conflit ouvert dans cette région.

Avant de s’associer à Washington, Londres avait dit en juillet vouloir mettre en place une mission de protection avec les Européens, en réponse à l’arraisonnement par l’Iran d’un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz.  

L’annonce de lundi ne modifie en rien la politique britannique vis-à-vis de l’Iran, a affirmé le chef de la diplomatie britannique. «Nous restons engagés à œuvrer avec l’Iran et nos partenaires internationaux pour désamorcer la situation et maintenir l’accord nucléaire», a-t-il insisté.  

Les tensions ne cessent de monter dans cette région stratégique depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran. Elles se sont intensifiées ces dernières semaines, avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe, imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication.

Et l’Iran a annoncé dimanche avoir saisi un pétrolier étranger dans le Golfe, le troisième en moins de trois mois dans cette région par laquelle transite le tiers du pétrole mondial acheminé par voie maritime.

Londres avait déjà décidé d’escorter les navires civils battant pavillon britannique dans le Golfe.