Des milliers de femmes israéliennes ont observé mardi une grève générale et défilé à travers le pays afin de protester contre les violences faites aux femmes, exigeant davantage d'actions et de moyens de la part de l'État.

Un grand rassemblement a réuni mardi soir plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans le centre de Tel-Aviv, selon les médias israéliens.

La grève a été décidée après les meurtres de deux jeunes filles de 13 et 16 ans la semaine dernière, portant à 24 le nombre de femmes et jeunes filles tuées cette année en Israël par des hommes de leur entourage, selon la même source

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, des routes ont été bloquées et les manifestantes ont observé un moment de silence en mémoire des victimes.

Une foule, principalement composée de femmes, s'est également réunie aux abords de Jérusalem, sur une route badigeonnée de peinture rouge, pour représenter le sang des victimes.

« Bibi, réveille-toi, notre sang n'est pas sans valeur », ont scandé les manifestantes, en référence au surnom du premier ministre Benyamin Nétanyahou.

Dimanche, M. Nétanyahou a annoncé la création d'un comité pour combattre la violence domestique alors qu'il visitait un centre d'accueil pour femmes battues.

« Nous allons réunir le comité de temps en temps », a-t-il promis, « afin d'offrir un meilleur futur et de l'espoir à ces femmes ».

Mais certaines voix dans l'opposition dénoncent le manque de financements pour les mesures visant à lutter contre les violences faites aux femmes.  

« Tout est une question de priorité », a affirmé Ksenia Svetlova, députée travailliste, lors d'une audition parlementaire.

Selon elle, le gouvernement n'a pas transféré les 250 millions de shekels (59 millions d'euros) aux programmes déjà mis en place.

« Les bureaux d'aide sont au bord de la faillite », a-t-elle ajouté.