La pauvreté, les conflits ou les camps de réfugiés sont autant d'« incubateurs » du terrorisme, a averti jeudi le président irakien, Barham Saleh, à Rome où il assiste à une conférence sur la Méditerranée.

« Les légions de jeunes chômeurs, les millions de personnes déplacées dans les camps de réfugiés, la pauvreté et les conflits sont les incubateurs du terrorisme, de l'extrémisme et oui, mesdames, messieurs, des raisons pour les migrants qui fuient nos terres riches et fertiles pour frapper à la porte de l'Europe », a-t-il déclaré devant la 4e édition de la Conférence MED, Dialogues méditerranéens.

Et, a-t-il ajouté, il est de l'intérêt de l'Irak, du Moyen-Orient, mais aussi de l'intérêt de l'Europe de tout faire pour remédier à cette situation.

« Nous ne devons pas être condamnés à ce cycle de violences, a-t-il assuré, appelant à l'instauration d'un » nouvel ordre régional « .

Il a ainsi indiqué que sa priorité était d'offrir des perspectives d'emploi aux jeunes dans un pays où, a-t-il rappelé, 70 % de la population a moins de 30 ans. Et pour ce faire, l'Irak a besoin de l'aide de l'Europe et de la communauté internationale.

Kurde modéré, Barham Saleh, 58 ans, a été élu en octobre dernier au poste purement honorifique de président de l'Irak.