Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré jeudi que son pays continuerait à se défendre contre l'Iran, trois jours après des évènements qui ont mis à l'épreuve la coordination entre Israéliens et Russes en Syrie.

« Nous ne voulons pas la guerre, mais si on veut nous l'imposer, nous utiliserons toutes nos forces », a dit M. Nétanyahou à Jérusalem lors d'une cérémonie marquant le 45e anniversaire de la guerre de Kippour.

« L'Iran qui appelle ouvertement à la destruction d'Israël est en tête des menaces contre nous dans la région... Nous continuerons de nous défendre face ce danger », a-t-il ajouté.

L'Iran, ennemi juré d'Israël, est un allié de poids du régime de Bachar al-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes en Syrie.

Israël martèle qu'il ne laissera pas l'Iran se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui. Il a frappé à de multiples reprises ces derniers mois les intérêts iraniens en Syrie.

Lundi soir, une opération israélienne a mal tourné quand les batteries antiaériennes syriennes tirant sur des appareils israéliens ont abattu par erreur un appareil de reconnaissance militaire russe. Les 15 membres d'équipage ont été tués.

L'aviation israélienne menait selon Israël un raid contre une installation de l'armée syrienne d'où des équipements à vocation militaire devaient être livrés au Hezbollah au Liban pour le compte de l'Iran.

Lors de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, l'Égypte et la Syrie avaient surpris Israël en attaquant pendant le jour le plus sacré du judaïsme.

Considérée comme traumatique pour Israël, cette guerre qui coûté la vie à plus de 2500 soldats israéliens s'est achevée sur une victoire amère de l'État hébreu, insuffisamment préparé.

« Les leçons de cette guerre sont ancrées en nous et nous sommes en alerte en permanence face aux dangers qui nous menacent », a déclaré M. Nétanyahou.