Un des trois Israéliens blessés jeudi dans une attaque au couteau dans une colonie près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, est décédé, a annoncé dans la nuit l'hôpital où il était soigné.

Opéré dans un état critique, cet Israélien de 31 ans a succombé à ses blessures, a indiqué dans un communiqué l'hôpital Hadassah Mont Scopus à Jérusalem.

Un deuxième blessé âgé de 58 ans, admis dans le même hôpital, est hors de danger.

Le troisième blessé, légèrement touché à la jambe, a été évacué vers un autre hôpital. C'est lui, témoin de l'attaque, qui a abattu l'assaillant, a précisé le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus.

Après l'attaque, des soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des recherches dans la région. La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé militairement par Israël.

M. Conricus a déclaré à des journalistes que «le terroriste qui s'est infiltré dans Adam est un jeune de 17 ans originaire du village palestinien de Kobar», dans la région de Ramallah.

Il a ajouté que l'assaillant était originaire du même village dont un autre habitant avait tué trois personnes dans une autre colonie de Cisjordanie en juillet 2017.

La dernière attaque palestinienne au couteau dans une colonie de Cisjordanie remonte à avril 2018 quand un Palestinien avait tenté de poignarder un Israélien avec un tournevis près d'une station-service proche de la colonie de Maalé Adoumim, à l'est de Jérusalem. L'assaillant, atteint grièvement par balles, avait succombé le lendemain.

Vengeance 

De nombreuses attaques au couteau contre des Israéliens ces dernières années ont été menées par des Palestiniens que les autorités israéliennes qualifient de «loups solitaires».

L'attaque de jeudi est intervenue sur fond de violences récurrentes entre l'armée israélienne et les groupes palestiniens dans la bande de Gaza.

Jeudi, la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a promis de venger la mort de trois de ses membres, tués la veille dans des raids israéliens menés en représailles à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza qui ont blessé un soldat israélien.

«L'ennemi paiera un prix élevé pour le crime qu'il commet quotidiennement contre les droits de notre peuple et de nos combattants», ont averti les brigades Ezzedine al-Qassam, l'aile militaire du Hamas.

Samedi dernier, le Hamas a annoncé un cessez-le-feu au lendemain d'une escalade de violences ayant coûté la vie à quatre Palestiniens et à un soldat israélien - premier militaire israélien tué dans le secteur depuis la guerre de Gaza en 2014.

Depuis l'annonce du cessez-le-feu, la région a connu une accalmie avec notamment une diminution du nombre de cerf-volants ou de ballons incendiaires lancés de la bande de Gaza vers le sud d'Israël.

Ces dernières semaines, les autorités israéliennes ont fait état d'une vingtaine d'incendies par jour et de près 3000 hectares brûlés depuis le 30 mars par des engins incendiaires artisanaux lancés de la bande de Gaza.

Mardi, Israël a rouvert partiellement le terminal de Kerem Shalom, par où transitent les marchandises destinées à la bande de Gaza, qu'il avait fermé le 9 juillet en réaction aux incendies provoqués dans le sud d'Israël par les cerf-volants et ballons lancés depuis Gaza.

Au moins 153 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, depuis le début le 30 mars de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948.