Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est entretenu ces derniers jours avec ses homologues des pays européens signataires de l'accord sur le nucléaire iranien pour leur demander de poursuivre leur «forte coopération» avec Washington après le retrait des États-Unis.

«Le secrétaire d'État a souligné le bon travail que nous avons réalisé ces derniers mois pour faire face à nos menaces communes et a dit qu'il espérait que nous puissions poursuivre cette forte coopération pour aller de l'avant», a rapporté lundi le département d'État américain dans un communiqué.

Donald Trump avait donné en janvier un ultimatum à la France, au Royaume-Uni et à l'Allemagne, signataires comme les États-Unis, la Chine et la Russie de l'accord conclu en 2015 avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique. Il leur avait demandé de trouver, avant le 12 mai, des solutions pour durcir ce texte qu'il juge trop laxiste.

Mais malgré des négociations américano-européennes bien avancées, le président des États-Unis a décidé la semaine dernière de quitter l'accord.

Mike Pompeo a parlé au téléphone avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le Britannique Boris Johnson et l'Allemand Heiko Maas. Il a estimé que les États-Unis et leurs alliés européens avaient des intérêts identiques: «Faire en sorte que l'Iran ne se dote jamais de l'arme nucléaire» et «contrer les activités déstabilisatrices du régime iranien dans la région», selon ce communiqué.

Dimanche, le ministre américain avait déjà dit son intention de travailler «de près avec les Européens» pour parvenir, «dans les jours et les semaines à venir», «à un accord qui fonctionne vraiment» sur l'Iran, «pas juste sur leur programme nucléaire, mais également leurs missiles et leur comportement néfaste».

Fin avril, avant que Donald Trump n'annonce sa décision, le président français Emmanuel Macron avait proposé à la Maison-Blanche de travailler à un «nouvel accord» avec l'Iran, dont le pacte de 2015 sur le nucléaire aurait été le premier de quatre «piliers» censés répondre aux préoccupations américaines.