Après avoir laissé planer le doute pendant plusieurs semaines, Donald Trump ne se rendra finalement pas à l'inauguration de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem la semaine prochaine.

Le président américain avait annoncé en décembre sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, marquant une rupture avec ses prédécesseurs, démocrates comme républicains.

La Maison-Blanche a publié lundi la liste de la délégation présidentielle qui se rendra à Jérusalem pour ce transfert controversé, prévu le 14 mai pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l'État d'Israël.

Dirigée par John Sullivan, numéro deux de la diplomatie américaine, elle comptera dans ses rangs Ivanka Trump, fille et conseillère du président, et son époux Jared Kushner, également conseiller de l'exécutif.

L'émissaire du président américain pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, et le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, feront aussi partie de la délégation.

Début mars, lors de la visite du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, avec lequel il entretient des relations étroites, M. Trump avait évoqué la possibilité d'être présent lors de l'inauguration, martelant sa «fierté» d'avoir décidé, en dépit de multiples mises en garde internationales, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'État hébreu.

«Je pourrais y aller», avait-il lancé il y a dix jours lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, alimentant de nouveau les spéculations. M. Trump avait insisté sur le manque de «courage» de tous ses prédécesseurs sur ce dossier.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël est un casus belli pour les dirigeants palestiniens qui revendiquent Jérusalem-Est, occupée puis annexée par Israël, comme la capitale de l'État auquel ils aspirent.