L'aviation israélienne a frappé lundi des «cibles militaires» du Hamas palestinien dans le nord de la bande de Gaza, affirmant agir en représailles à des infiltrations de Palestiniens en territoire israélien pour poser des bombes.

Des sources de sécurité palestiniennes à Gaza ont confirmé que des frappes israéliennes avaient visé une base de la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, à Jabaliya, ainsi que des terres agricoles près de Beit Lahiya, faisant des dégâts matériels, mais aucune victime.

La veille, des suspects ont franchi la clôture érigée à la frontière entre Gaza et Israël et ont déposé des «engins explosifs», a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

L'armée ajoute «observe avec une grande gravité l'organisation terroriste Hamas qui cherche à transformer la clôture en une zone de combat en tentant d'endommager les infrastructures de sécurité et de défense».

La zone frontalière entre Gaza et Israël est le théâtre depuis plus de dix jours d'un mouvement de protestation inédit qui voit des Palestiniens camper près de la barrière séparant les deux territoires et protester en masse le vendredi. Ces manifestations ont été émaillées de heurts meurtriers.

Lundi, le ministère de la Santé palestinien à Gaza a indiqué qu'un homme de 45 ans, Marwan Qoudeih, blessé par des tirs de l'armée israélienne près de Khan Younès le 30 mars, premier jour des protestations, est mort des suites de ses blessures.

Son décès porte à 31 le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne dans les heurts en marge de ces manifestations.

L'armée a été très critiquée par les organisations de défense des droits de l'Homme pour avoir utilisé des balles réelles. L'ONU et l'Union européenne ont demandé des enquêtes indépendantes sur un éventuel usage de violence disproportionné de la part d'Israël.