Un Palestinien a poignardé un agent de sécurité israélien dimanche dans la Vieille ville de Jérusalem, le blessant grièvement avant d'être abattu par un policier, ont indiqué les autorités israéliennes.

«L'assaillant au couteau a été tué», a déclaré le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.

L'agent de sécurité, qui souffre notamment d'une blessure au torse, a été hospitalisé dans un état grave, selon des médecins.

Le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, a affirmé que l'assaillant était un Palestinien originaire de Cisjordanie occupée.

Il s'agit de Abdelrahmane Fadel, 28 ans, père de deux enfants et résident du village d'Aqraba, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, selon le Shin Beth.

Cette attaque intervient deux jours après celle à la voiture bélier menée par un Palestinien près de Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie, qui selon l'armée israélienne a tué deux soldats et blessé deux autres.

Les attaques anti-israéliennes se sont succédé à un rythme quasiment quotidien pendant plusieurs mois depuis octobre 2015, avant de s'espacer.

Sans provoquer l'embrasement redouté, la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, annoncée le 6 décembre, a toutefois entraîné un regain de tensions: au moins 32 Palestiniens et quatre Israéliens ont été tués dans des violences depuis lors.

Tensions à Gaza 

Les tensions sont également montées d'un cran à la frontière entre Israël et l'enclave palestinienne de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a annoncé avoir attaqué dans la nuit de samedi à dimanche une structure souterraine du Hamas dans la bande de Gaza et détruit un tunnel en cours de construction qui aurait pu servir à des attaques.

Ces attaques lancées après l'explosion samedi d'un engin piégé le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, n'ont pas fait de victime, selon l'armée. Il s'agissait de la troisième explosion d'un engin piégé à la frontière depuis jeudi.

Le Hamas a estimé que les opérations israéliennes visaient à «effrayer» les Palestiniens avant les manifestations prévues fin mars le long de la frontière. Israël «subira toutes les conséquences de son escalade», a affirmé le porte-parole du Hamas, Fawzy Barhoum.

À partir du 30 mars, des Gazaouis projettent de dresser pendant six semaines des centaines de tentes près de la frontière avec Israël en signe de soutien aux réfugiés palestiniens.

Israël et le Hamas observent un cessez-le-feu tendu de part et d'autre de la barrière depuis la guerre de 2014, la troisième en six ans dans l'enclave.

Cette trêve est régulièrement ébranlée, notamment par des tirs de projectiles en provenance de l'enclave palestinienne vers Israël, qui riposte systématiquement en prenant pour cibles des positions du Hamas, même si les roquettes sont communément attribuées à d'autres groupes de Gaza.

Quatre soldats israéliens avaient été blessés le 17 février dans l'explosion d'un engin à la frontière, provoquant une riposte israélienne.

La bande de Gaza est soumise depuis une décennie à un sévère blocus de la part d'Israël.