Les États-Unis ont approuvé jeudi la vente au Qatar d'équipements pour moderniser le centre d'opération de ses forces aériennes, saluant le rôle joué par l'émirat «pour la stabilité de la région» malgré la crise diplomatique qui agite le Golfe.

Le département d'État a donné son feu vert à un plan qatari visant à renforcer les capacités technologiques et logistiques du centre d'opération de la Force aérienne du Qatar pour un montant de 197 millions de dollars.

Cette vente permettra d'aider «la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en aidant à améliorer la sécurité d'un pays ami», écrit le département d'État dans un communiqué.

Le Qatar «a été et reste une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique dans la région du Golfe persique», poursuit Washington.

«Nos intérêts communs en matière de défense cimentent notre relation et la Force aérienne de l'Émir du Qatar joue un rôle prédominant dans la défense du Qatar», poursuit le communiqué.

Ce contrat est un nouveau témoin de l'exercice d'équilibriste que doit mener Washington entre ses alliés du Golfe, enferrés depuis des mois dans une profonde crise, tout en maintenant un front commun contre l'Iran.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont rompu le 5 juin toutes leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir des mouvements extrémistes et de se rapprocher de Téhéran, grand rival régional de Riyad.

Quelques minutes après son annonce sur le contrat avec le Qatar, le département d'État a également approuvé la vente, pour 270 millions de dollars, de missiles Sidewinder aux Émirats arabes unis.

Employant un langage très proche, il décrit les Émirats comme un «pays ami» et «une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique au Moyen-Orient».

Le Qatar rejette les accusations de ses voisins. Il abrite la plus grande base américaine au Moyen-Orient, al-Udeid, qui compte quelque 10 000 soldats américains.