L'armée israélienne a arrêté dans la nuit de dimanche à lundi une dizaine de Palestiniens à Nabi Saleh, village de Cisjordanie dont l'une des habitantes est devenue pour les Palestiniens une icône de la résistance à l'occupation.

L'armée israélienne a arrêté neuf Palestiniens «en raison de l'augmentation des émeutes violentes et des actes de terrorisme populaire» dans le village, a indiqué une porte-parole à l'AFP.

Des témoins sur place ont fait état de dix arrestations. Parmi eux figurent quatre mineurs, dont Mohammed Tamimi, âgé de 15 ans et grièvement blessé à la tête par une balle en caoutchouc israélienne lors de heurts le 15 décembre, a déclaré son oncle, Atta Tamimi.

Les Tamimi sont des militants connus, dans ce village théâtre de manifestations fréquentes contre l'occupation israélienne.

Dans la famille, Ahed Tamimi une adolescente de 17 ans, a acquis une notoriété particulière à travers une vidéo tournée précisément le 15 décembre et devenue virale.

On y voit Ahed Tamimi et une cousine bousculer deux soldats israéliens, puis leur donner des coups de pieds et de poings devant la maison familiale. Les soldats avaient pris position là alors que Nabi Saleh était le théâtre de manifestations, dans le contexte des protestations palestiniennes alors quasi quotidiennes contre la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

Les soldats demeurent impassibles face à ce qui semble relever davantage de la provocation de la part des Tamimi que de la volonté de faire mal.

Le procès d'Ahed Tamimi, détenue depuis décembre, s'est ouvert à huis clos le 13 février devant un tribunal militaire israélien.

Au-delà des réalités de l'occupation, les proches d'Ahed Tamimi évoquent les tensions qui régnaient le 15 décembre à Nabi Saleh et le fait que Mohammed Tamimi avait été grièvement blessé à la tête ce jour-là.